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Tous agités du local !

Tous agités du local !

Le 13/07/2022

Le réseau Biocoop élargit la question du local, au-delà du produit et de la distance, à tout ce qui constitue un territoire : ses habitants, son agriculture, sa situation économique… Il favorise des liens durables entre ses magasins et des acteurs de leur région, construisant un tissu social dans lequel on se soutient mutuellement. Si c’est ce type de société que l’on veut voir advenir, alors c’est du bon sens !

Le réseau Biocoop élargit la question du local, au-delà du produit et de la distance, à tout ce qui constitue un territoire : ses habitants, son agriculture, sa situation économique… Il favorise des liens durables entre ses magasins et des acteurs de leur région, construisant un tissu social dans lequel on se soutient mutuellement. Si c’est ce type de société que l’on veut voir advenir, alors c’est du bon sens !

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Local. Petit mot, grande tendance. Même la GMS s’y est mise (un peu), surtout après le premier confinement de 2020, quand les Français ont plébiscité le circuit court. Chez Biocoop, l’ancrage territorial n’est pas une affaire de moment. C’est tout le temps. Les citoyens à l’origine du réseau voulaient mettre en relation producteurs et consommateurs d’une même région.

Cette volonté s’est développée et concrétisée dans des écosystèmes liant magasins, producteurs bio, associations, collectivités… d’un même territoire.

« On est en symbiose avec notre environnement. Tout n’est pas segmenté, décrit Sokha Sam-Bath, gérant des magasins Biocoop La Ruche à Paris. On a des relations commerciales mais on sort aussi de la société marchande pour favoriser les interactions sociales avec des projets communs. »

Comme la bio qui est plus complexe et riche que le seul fait de produire sans chimie de synthèse, le local selon Biocoop est une démarche qui dépasse largement la notion de distance.

Une proximité vertueuse

Les produits en sont la partie la plus visible. Pour être dits « locaux », ils doivent être cultivés ou transformés à 150 km maximum du point de vente et répondre au cahier des charges Biocoop : pas de serres chauffées, de variétés de tomates anciennes hybrides, d’arômes artificiels, d’ALS et SLS* dans les cosmétiques…

« La coopérative Biocoop souhaite être de plus en plus exigeante avec les fournisseurs locaux, comme elle l’est avec les Paysans associés, explique Maelle Robert, chargée de développement local auprès des magasins Biocoop du Grand Ouest. Nous allons au-delà du cahier des charges bio européen pour nous rapprocher du label Bio Cohérence. »

Il n’est pas rare que des magasins aident des producteurs à progresser dans leurs pratiques : la proximité facilite la collaboration entre partenaires, qui se découvrent « passionnés et passionnants, qui ont le même souci de protéger la planète, avec une autre façon de consommer », constate Maelle Robert.

* Sulfates au pouvoir moussant, potentiellement irritants

Tous les magasins Biocoop travaillent avec des producteurs locaux, certains jusqu’à 70. En moyenne, 15 % de leur offre est locale. Ça peut être beaucoup plus, selon les disponibilités et spécificités des régions. À eux tous, ils font appel à 2 300 producteurs de fruits et légumes, 700 boulangers, 600 producteurs de fromages, etc., soit plus de 9 500 producteurs et transformateurs.

Autant dire qu’ils participent activement à l’économie de leur secteur géographique, à la création de débouchés et d’emplois agricoles, à la réduction de l’empreinte carbone des produits… Quant aux producteurs locaux, on peut généralement compter sur eux : ils ne sont pas bloqués aux frontières par une pandémie ou un conflit.

Pour ces raisons de bon sens, depuis plusieurs années Biocoop travaille aussi à relocaliser des cultures qui avaient disparu de France : graines de courge, lentilles corail, moutarde, sarrasin, plantes aromatiques et médicinales, amandes…

Des missions plus que locales

Ce qui ne se voit pas toujours dans la démarche locale de Biocoop, ce sont les pourtant très nombreuses actions non commerciales dans lesquelles s’investissent les magasins avec leurs partenaires : soutien financier à des producteurs, collectes alimentaires ou de jouets, dons de produits à des écoles ou à des évènements sportifs, achat de jeux pour une ludothèque, ciné-débats, animations autour du 0 déchet, événements festifs… Ce sont les « Missions plus que locales » (MPQL).

Elles participent à sensibiliser des publics divers à des thématiques comme la bio, l’environnement, le gaspillage et font des magasins des maillons indispensables du territoire.

Ils sont parfois très sollicités, et pour toute sorte de partenariats.

« Travailler avec d’autres acteurs permet de comprendre les problématiques économiques et sociétales dans lesquelles on veut s’inscrire pour essayer de les solutionner »

complète Sokha Sam-Bath. Pour exemple, le magasin Biocoop les Artisons (Loire), une Scop dont la vocation est l’insertion professionnelle. En plus d’accueillir des salariés (chômeurs, handicapés…) en lien avec des organismes spécifiques, il soutient des initiatives qui favorisent l’emploi.

Julien Morel, son cofondateur (à gauche), et Frédéric Faure (à droite), cogérant du magasin Biocoop Les Artisons à Firminy, multiplient les idées de partenariat.

La Fabuleuse Cantine à Saint-Étienne (Loire) est un restaurant et centre culturel proche des magasins Biocoop du département

« En tant qu’acteur économique, nous avons une responsabilité, explique son cogérant Frédéric Faure. Avec des emplois de qualité, les gens peuvent mieux consommer et faire des choix positifs pour la société, l’environnement. »

Les Missions plus que locales donnent une autre dimension au commerce. Et tout le monde en profite. « En magasin, quand on offre à nos collaborateurs l’opportunité d’aller plus loin que le métier d’épicier, ils sont plus heureux dans leur vie professionnelle et le débat d’idées est plus élevé », affirme Sokha Sam-Bath. Qui a aussi remarqué que d’autres enseignes reprennent le concept des MPQL. Seraient-elles un modèle à suivre ?

Pourquoi pas, estime en toute humilité Frédéric Faure : « Les grandes surfaces créent de l’emploi et nourrissent le territoire. Mais l'activité économique n’est intéressante que si elle sert une région, les gens qui y habitent et tout ce qui s’y passe de merveilleux, ce dont les magasins Biocoop sont la vitrine. »

 

 Retrouvez cet article en intégralité dans le n°124 de CULTURESBIO, le magazine de Biocoop, distribué gratuitement dans les magasins du réseau, dans la limite des stocks disponibles, ou à télécharger sur le site de Biocoop.

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